Sunday, April 22, 2007

Kairon Plage ( près de Granville ) dimanche 22 avril

après une pause marquée à Pleine Fougères pour laisser "couler" quelques problêmes de santé ( gastro-entérite), j'ai abandonné le drapeau breton pour voir flotter dorénavant celui de la Normandie et ses deux lions.

maintenant quelques nouvelles à adresser à mes correspondants :

1
définition entendue les sardines : petits poissons sans tête, vivant dans l'huile en rangs serrés

2
Dans la région de Erquy, j'ai découvert une petite localité dont le nom aurait certainement inspiré notre "jongleur de mots" national: Raymond Devos. Il s'agit de PLURIEN.

3
"Chapeau!"
Depuis mon départ le 8 mars, c'est la 3ème casquette qui se paie ma tête en allant couvrir un autre chef que le mien ! Je ne sais pas ce qui se passe dans leur tête pout me bouder ainsi. A croire que la mienne ne leur revient pas ? Abandonner son chef sur un coup de tête, quel comble pour une casquette !

4
Saint-Malo : Ville corsaire Les malouins ( habitants de Saint-Malo) se couvrirent d'un genre de gloire après leur rattachement à la France. La guerre de course consistait à s'emparer au nom du roi des vaisseaux ennemeis, de préférence des bâtiments de commer chargés de marchandises précieuses. Voiliers et cargaisons étaient revendus au plus offrant et le butin était partagé entre le roi, le commandant corsaire et son équipage, sans oublier l'armateur si celui-ci n'était pas le commandant. Les navires corsaires, armés par des particuliers, grâce à une "lettre de course" émise par le pouvoir royal, menaient légalement la guerre contre la marine d'un état ennemi. Cette "lettre de course" différençiait les corsaires des pirates et leur évitait la pendaison en cas de capture.

5
Jusqu'à maintenant je ne les avais vus qu'en cartes postales : il s'agit des goémonniers. Michel Tonnerre a également écrit et interprété une magnifique chanson à leur honneur. Depuis mon passage à Lampaul Plouarzel (Finistère Nord ), je peux me vanter d'avoir rencontré un des ces "moissonneurs de la mer". Elle s'appelle Emilie Quéméneur et depuis sa quatorzième année, elle m'a autorisé à vous dire qu'elle a aujourd'hui 70 ans,cette artisane récolte le goémon avant de le confier à une entreprise de Plougerneau qui le transformera en produits pharmaceutiques, cosmétiques ou aliments pour hommes ou animaux... Certes, le tracteur a suppléé l'antique cheval mais, aujourd'hui encore l'existence de cette solide "cultivatrice", est rythmée par l'immmuable cycle des saisons et des marées au Pays des Abers.

6
Le Mont Saint-Michel
Depuis une semaine sa silhouette élancée pointe mon horizon entre Bretagne et Normandie. Dans un diaporama-conférence j'en ai retracé les 13 siècles de son histoire. Aujourd'hui, les hommes s'apprêtent à en écrire un nouvel et ambitieux épisode: redonner à la "Merveille de l'occident" son caractère maritime initial. Voici quelques dates repères de cette longue histoire : Jusqu'en 1858, le Couesnon, comme la Sée et lma Sélune, divague librement dans la baie, s'attaquant quand bon lui semble aux enclos poldérisés que les hommes s'efforcent de conquérir. Entre 1858 et 1863, pour protéger ces polders, on le canalise, à main d'hommes, sur 4 kilomètres, depuis l'anse de Moidrey jusqu'à son débouché. Domestiqué, il ne peut plus divaguer. La poldérisation peut continuer.
En 1966, afin de bloquer l'entrée de la marée dans le Couesnon, on entreprend la construction du barrage actuel équipé de portes qui se ferment sous la poussée du premier flot. Le fleuve perd un peu plus de sa puissance hydraulique; à l'aval, il s'encaisse entre les dépôts de sédiments qui s'accumulent.
A l'amont, l'anse de MOidery, milieu humide et ancienne boucle du Couesnon, n'est plus recouverte par la marée.
2006 : la construction d'un nouveau barrage commence. Cette fois, il s'agit de redonner sa dynamique hydraulique au Couesnon.
2008 : le nouveau barrage est en service. Le Couesnon entretient des grèves maritimes et dégage les abords du Mont des sédiments.
2012 : tous les aménagements hydrauliques amont et aval sont réalisés.
2020 : aprs plusieurs années, un large estuaire s'est reformé entre le rocher et le barrage. Le Mont n'est plus sous la menace de l'encerclement par les herbus.
Le paysage maritime recherché est restauré. Il se maintiendra ppendant des générations, aussi longtemps que le barrage produira l'énergie des flots.

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